

R COMME RESSOURCE Il y a sur le littoral abondance de constructions disponibles la plupart du temps. Que faire des dizaines de milliers de m2 vides neuf mois par an ? [ + ]
R COMME RESSOURCE
Il y a sur le littoral abondance de constructions disponibles la plupart du temps. Que faire des dizaines de milliers de m2 vides neuf mois par an ? La réponse est évidente, les habiter plus longtemps ! Le vide imposé par la basse saison devient un atout quand, pour la bonne gestion des ressources, il est vital d’utiliser l’existant et de réduire au minimum l’addition de constructions neuves. Le déjà-là c’est la mer, le grand ciel, le paysage ouvert, mais ce sont aussi des infrastructures dimensionnées pour la haute saison. Si on prend l’exemple de la station balnéaire de Narbonne, Narbonne-Plage, la population à l’année est de 3.500 habitants pour près de 40.000 résidents en saison. Si on rallonge le temps d’occupation, en s’appuyant notamment sur les nouveaux modes de travailler et d’habiter, on peut passer de 3.500 à 10.000 ou 20.000 habitants à l’année sans avoir besoin de nouvelles voiries, égouts, réseaux d’énergie : tout est déjà installé…
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Toiture : Capacité de programmation de la 5e façade La toiture est une ressource spatiale dans la ville. Elle permet de réintégrer la nature et la biodiversité. [ + ]
Toiture : Capacité de programmation de la 5e façade
La toiture est une ressource spatiale dans la ville. Elle permet de réintégrer la nature et la biodiversité. Elle favorise les communs, génère de nouveaux liens sociaux et générationnels, grâce à des usages qui contribuent au meilleur partage des ressources. La programmation et l’exploitation des toitures doit être un critère essentiel à défendre dans le projet.
[ - ]Balcon \bal.kɔ̃\ n. m. [ + ]
Balcon \bal.kɔ̃\ n. m. Plateforme en saillie communiquant avec les appartements, longtemps considérée comme négligeables par les constructeurs pour des raisons économiques mais dont la pandémie du COVID-19 a montré toute la valeur.
« Ils étaient là mais nous ne savions qu’en faire. Désormais nous ne les quitterons plus. Nos balcons nous relient à la ville et aux autres. On y entend la rumeur du monde. », Camille Erkély, L’amour au temps du Corona.
Loc. FAM. Avoir du monde aux balcons : faire preuve de solidarité urbaine. « Tous les soirs, à 20h, il y avait du monde aux balcons pour applaudir les soignants. », Serge Baranda, Les lieux qui unissent.
[ - ]La résidence ressource, les étudiants La métropole du Grand Paris compte aujourd’hui plus de 500 000 étudiants inscrits dans des études supérieures. Cette population hétérogène ne cesse de croitre et peine à trouver des solutions adaptées à sa situation. [ + ]
La résidence ressource, les étudiants
La métropole du Grand Paris compte aujourd’hui plus de 500 000 étudiants inscrits dans des études supérieures. Cette population hétérogène ne cesse de croitre et peine à trouver des solutions adaptées à sa situation. Les logements du parc public manquent. En région parisienne, moins d’un quart jouissent d’un logement et de l’autonomie financière. Economiquement dépendants, les étudiants sont pour la plupart contraints de se loger loin de leur université, souvent chez leurs parents.
Pourtant, de nombreux espaces pourraient être exploités pour développer des programmes innovants de résidences étudiantes. C’est le cas des nombreuses dents creuses, parcelles vacantes mal adaptées à des programmes traditionnels, présentes dans la métropole parisienne. Nous avons décidé d’y glisser notre meccano de bois démontable, qui rend toutes les ressources urbaines accessibles aux étudiants. La ville représente ainsi une ressource pour la résidence. Hyperconnectés à l’ensemble des transports, des équipements, des offres de culture et de loisir, les étudiants peuvent externaliser les fonctions domestiques et profiter de tous les avantages de la vie métropolitaine.
[ - ]E COMME ÉNERGIE « Tout était paisible. La hauteur des murs entretenait là une fraîcheur propice aux parfums de verdure. [ + ]
E COMME ÉNERGIE
« Tout était paisible. La hauteur des murs entretenait là une fraîcheur propice aux parfums de verdure. »
Jean Giono, Le Hussard sur le toit, 1951
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D COMME DENSITÉ Longtemps la densité a été une fin en soi. Plus grand le nombre d’habitants au km2, plus vertueuse était la ville. [ + ]
D COMME DENSITÉ
Longtemps la densité a été une fin en soi. Plus grand le nombre d’habitants au km2, plus vertueuse était la ville. Cette affirmation est aujourd’hui remise en question : une densité trop forte entraine la congestion, la fragilité aussi, la crise sanitaire l’a prouvé. L’espace libre, l’interstice, l’inachevé sont les ingrédients qui permettent au citadin d’ouvrir des possibles pour échapper au quotidien de la très grande ville, cadencé par un excès d’injonctions. Ce sont aussi des zones indéfinies qui permettent de s’approprier à nouveau des situations urbaines, et de susciter une communauté concernée et actrice de son destin.
Le littoral est une métropole clairsemée de paysage. Même à la haute saison, on y respire : c’est que le littoral n’est toujours que la moitié d’un territoire dont la mer est un double à l’infini. Sa densité varie avec les saisons ouvrant d’autres possibles quand la pression est moindre.
Dans la remise en question de la très grande métropole, la ville littorale, où les vides font jeu égal avec les pleins, a désormais son rôle à jouer bien au-delà de la villégiature : elle offre des vacuités disponibles dans l’espace et dans le temps qui sont autant d’atouts pour s’écarter de la ville machine, une alternative à l’infrastructure qui occupe tout le quotidien du citadin.
Pour le développement durable, c’est une opportunité pour plus de sols perméables, d’agriculture urbaine, de production d’énergie renouvelable, de recyclage de l’eau… La métropole littorale, diffuse avec des points variables d’intensité, offre un modèle séduisant, adapté aux aspirations de citadins qui veulent à la fois la ville et la nature, le vide et le plein.
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