

Parce que les gares du Grand Paris sont au service des franciliens, elles doivent se penser en fonction des besoins et des attentes de leurs usagers. L’expérience vécue de la gare constitue en ce sens un point de départ incontournable. [ + ]
Parce que les gares du Grand Paris sont au service des franciliens, elles doivent se penser en fonction des besoins et des attentes de leurs usagers. L’expérience vécue de la gare constitue en ce sens un point de départ incontournable. Elle doit nous conduire à porter une grande attention à la dimension sensible des gares. Celle-ci se rapporte à l’aspect des gares, aux images, aux sons, aux odeurs mais aussi aux différentes sensations et impressions qui s’en dégagent.
La notion de sensualité qui caractérise les gares du Grand Paris ne renvoie pas à l’idée de plaisir charnel qui lui est communément associé mais à son sens savant : celui d’un usage discriminant des différentes sensations. Celui-ci réfère au processus de perception qui inclut à la fois les caractéristiques sensibles de l’espace et les aptitudes de ceux qui le perçoivent. L’importance de cette dimension est à cultiver : l’utilisation des sens est à considérer avec sérieux et doit être un des moteurs de la conception des gares.
Il s’agit donc ici de mettre l’accent sur l’ensemble des phénomènes sensoriels perceptibles par les usagers (l’apparence des gares, la texture des murs ou des sols, les sons des machines, etc.), la façon dont ces éléments perceptibles constituent l’ambiance ou l’atmosphère des gares, et l’incidence de ces ambiances sur l’expérience vécue des usagers.
La « gare sensuelle » est donc celle dont les qualités perçues sont bien adaptées à nos besoins et qui sont jugées comme étant agréables.
LA GARE DU GRAND PARIS La charte d’architecture garantit une image harmonieuse du réseau de transport en commun du Grand Paris. Chaque gare possède son identité propre, en fonction de son territoire, dont elle exprime à la fois l’histoire et le devenir. [ + ]
LA GARE DU GRAND PARIS
La charte d’architecture garantit une image harmonieuse du réseau de transport en commun du Grand Paris. Chaque gare possède son identité propre, en fonction de son territoire, dont elle exprime à la fois l’histoire et le devenir. Cependant, toutes les gares doivent manifester une cohérence commune car elles appartiennent à un même réseau qui leur confère une identité collective.
L’identité des gares se décline à la fois à l’échelle métropolitaine et à l’échelle locale : faire partie du réseau et renforcer sa lisibilité tout en travaillant sa spécificité territoriale.
L’ensemble des gares se présente comme une « collection » de repères* urbains intégrés à leur contexte.
L’identité du réseau passe par des éléments constants présents dans chaque gare : les éléments de design, les produits et les éléments de signalétique. Mais elle est aussi inédite quant à la qualité et à l’attention portée aux usages, aux ambiances spécifiques à un équipement public de transport ainsi qu’à l’expérience des voyageurs.
C’est parce que l’expérience sensorielle permet de reconnaître de mémoriser un lieu, qu’il est essentiel de maîtriser de maîtriser les sens et l’ambiance lors de la conception.
Les escaliers, fixes ou mécaniques, sont empruntés en montée comme en descente. Les escaliers fixes fonctionnent dans les deux sens. [ + ]
Les escaliers, fixes ou mécaniques, sont empruntés en montée comme en descente.
Les escaliers fixes fonctionnent dans les deux sens. Leur disposition doit tenir compte de cette caractéristique, afin d’éviter les encombrements. Ils sont accolés à une batterie d’escaliers mécaniques, en descente et montée.
Le cheminement dans les escaliers mécaniques est maîtrisé afin d’interdire les croisements de passagers empruntant des directions différentes.
Les deux types d’escaliers sont éclairés à la fois pour ceux qui les empruntent mais aussi pour ceux qui les voient depuis les paliers.
Les circulations sont mises en scène, afin de contribuer à la continuité visuelle des parcours.
Le mouvement perpétuel de l’escalier mécanique est l’occasion de s’en servir comme un support dynamique et de mettre à nouveau en œuvre un système utilisant la technique de l’ombro-cinéma.
Les mains-courantes sont des supports de messages et participent à la fluidité des cheminements, afin de guider le voyageur vers sa destination dans la gare : les quais ou l’émergence.
L’émergence est constituée d’un bâtiment d’accueil, généreux, qui assure une transition fluide entre la zone d’approche et la zone de contrôle. C’est également le lieu où les passagers quittant la station découvrent la ville qu’ils rejoignent et vont commencer à s’orienter vers d’autres connexions. [ + ]
L’émergence est constituée d’un bâtiment d’accueil, généreux, qui assure une transition fluide entre la zone d’approche et la zone de contrôle.
C’est également le lieu où les passagers quittant la station découvrent la ville qu’ils rejoignent et vont commencer à s’orienter vers d’autres connexions.
À l’intérieur, une série de services vont permettre au voyageur de se renseigner, d’agrémenter son trajet. Idéalement, la présence de certains commerces peut renforcer le rôle attractif de la station, y compris pour les habitants de la ville.
Des services liés à la ville environnante et aux besoins locaux sont mis en place.
Cette mise en place de différents types de services dans l’accueil se fait de telle sorte à ne jamais obstruer la fluidité des parcours vers le réseau.
Chaque situation urbaine est l’occasion d’explorer la place de l’homme dans la ville de demain. Il s’agit de remplacer l’urbanisme de géométrie par un urbanisme d’atmosphères, de matérialités, de contexte, mêlant architecture et paysage; créer ce que nous appelons « la ville sensuelle ». [ + ]
Chaque situation urbaine est l’occasion d’explorer la place de l’homme dans la ville de demain.
Il s’agit de remplacer l’urbanisme de géométrie par un urbanisme d’atmosphères, de matérialités, de contexte, mêlant architecture et paysage; créer ce que nous appelons « la ville sensuelle ».
La réflexion sur la ville sensuelle rend possible une approche où la technique n’est pas une fin en soi et permet à l’homme de vivre la ville comme un paysage construit, en proposant une expérience multisensorielle complète.



